Ce masque qui s’était illuminé sur le visage d’Arnor.
Ce masque je le reconnaissais.
Les souvenirs refaisaient surface.
Les liens se tissaient.
Je vivais une répétition.
Au lit avec un facho.
Je répétais un schéma familial inconscient.
J’avais besoin de comprendre ce Janus qui me hantait et qui refaisait surface.
Ce retour du Même.
Je tenais le sujet de mon prochain spectacle.
Je partirais de ça pour écrire.
J’allais interroger mon sujet à travers un récit intime et personnel.
J’allais faire un pont entre hier à aujourd’hui.
J’allais mettre à nu les monstres qui sont en moi. Mélanie Rullier
Dans sa nouvelle pièce Les Murmures de l’Ombre, Mélanie Rullier s’interroge sur la montée du nationalisme en Europe à partir de l’histoire de son grand-père qui a collaboré avec les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Un travail de mémoire et de dénonciation qui soulève la question : « Peut-on avoir le fascisme en héritage ? » et qui révèle ces divergences qu’on trouve parfois au sein d’une même famille, prise ici comme métaphore de notre société. Un spectacle assurément politique qui fait résonner l’actualité tout en redonnant de l’espoir et du sens à nos vies.